Carnets II et III
II
Des éclats de verre dispersés dans
Le temps qui enveloppe
Découpe linceul le corps cadenasse
Page après page du grand livre oublié
Sur la colline où tout a commencé le feu
Mais les chutes d’eau dénouent les flammes
Murmures d’histoires le cœur ouvert à tous les vents
De braise
silence de l’arbre
Il veille tire les quatre coins de la prairie
Dissimule les désirs enfouis dans la profondeur ardoise
Ou échoué sur les cartes marines
Musique du sable de l’éternité concavité de l’âme
Sur le dos de la chaise comme un pantalon sans pli
Silence
Décharnée la peau carré de cuir cousu sur une partie de soi
En évidence
Être nu sur les margelles
Des puits bourrés de rayons et de câbles
Sans maitrise du jour dormir dans le foin pauvre comme un outil
Chaine tendue Liberté à cheval tombe
Dans le précipice des Innocents
Amour désert dérive monde clos
A rebours
Courir dans l’inachevé,
III
Cri au-dessus de la vallée d’ombre douce
Poussée forte des arbres déplace blocs de pierre
Le ciel comme une anguille
Entre les mousses d’eau vive.
Bouquets d’oiseaux lancés loin de sa mémoire de schiste
Juste retour de l’apaisement En approche de la mer
Instant déposé sous l’arc sculpté de la cloche bronze
A rebours le sillon de l’étoile filante
Cousue d’os et de masques primitifs
Il progresse en direction de la mer
Dans l’entre-jambes de la vallée
Couronnes de branches arbres guenilles
Dans l’éclat de lune Il se hisse
Au risque se trouver décapiter par les lames circulaires
Du vieillissement incontournable
A moins que Quelque part Dans le puits
Une parole suivie d’un silence
De l’épaisseur de l’écorce
Parcourue de sillons Creusée par les coups
Courbé Drapé Le corps
Se vide en égrenant les mots comme des gouttes d’eau.
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