Au fil de l’eau.
Et si vivre au fil du temps, n’était rien d’autre que de se laisser porter au fil de l’eau. Pourquoi ne pas considérer que progresser au fil de l’eau n’a aucun rapport avec le temps. Certes nous constatons que le temps s’écoule, mais tenir sa direction au fil de l’eau ne prend aucunement compte du fil du temps. L’eau est un élément concret alors que le temps se devine en observant nos rides. Il est une idée que nous transformons en mesure alors que l’eau, nous savons où elle prend sa source, nous pouvons la suivre jusqu’à son « lâcher prise » dans l’univers marin.
Se laisser porter au fil de l’eau, Jésus a bien marché sur les flots, à notre grande surprise nous ne coulons pas. L’eau nous porte vers une destination inconnue. Nous ne progressons pas à contre fil, sinon il nous viendrait l’envie de résister au courant. Pourquoi aller à l’encontre, simplement suivre le fil de l’eau.
J’aime l’expression « laisse aller au fil de l’eau », devant une difficulté imprévue peu angoissante qui nous obligerait à l’immobilisme. Habité d’une sorte de fatalisme, reconnaitre qu’on ne peut pas tout et se laisser porter, une issue arrivera bien assez vite. Tant qu’on se laisse aller au fil de l’eau, nous ne sommes pas sous l’eau. Soit nous sommes embarqués sur un bateau fragile, soit notre corps est porté par le courant mais nous restons conscients de notre déplacement d’un point à un autre de la rivière ou du fleuve. Il suffit d’observer la vitesse avec laquelle les rives défilent de chaque côté pour se faire une idée de notre progression.
L’homme prend conscience de sa légèreté, emporté simplement par le fil de l’eau.
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