VIII
Dans un nœud, le rêve à côté
Morsure du chant de l’oiseau
Derrière le rideau des éboulements de mots
Sans lien, isolés sans lumière
Souffle nocturne et doigts de lune
Tourne la terre dans sa tourbe
Moi voilier sans quille, d’une mer à l’autre au bord
Comme un arbre débranché
En panne, encalminé
Me dis « Ca va passer » puis plus rien
Entre quatre murs et un grillon
Au fond du jardin un bateau
Des vagues de sirènes sous la lune endimanchée
Une porte ouverte sur des sacs d’étoiles
Depuis longtemps, toujours peut-être
ancre soulevée avec force du limon
Se retirer de soi en une seule fois le corps tendu vers autre
Que soi
Orphelin au-delà
Orphelin au-delà
IX
La rue est noire je ne sais plus La lumière éteinte Les feuilles dans le vent carillonnent
Masques tombés Le grand froid
Un autre que moi lustre des mots dans l’arbre un oiseau l’été entre ses griffes
Me faufile « Je n’ai aimé que toi » tremblements le bras tendu ciel
Trop haut bruissements d’amandiers « que toi » toutes les saisons jamais froid avec toi
Qui tricotera les racines aériennes du verbe « aimer » ? Présence nocturne sur la borne
Baiser chaud du sommeil demain ne pas craindre le regard des corbeaux n’avoir plus jamais peur
Quand je marche , je suis un incendie.
Laisser un commentaire
Participez-vous à la discussion?N'hésitez pas à contribuer!