IV
Trilles de l’oiseau noir gobeur de cerises
Dans l’espacement des fonds
Toi qui sait
Sauter d’une rive à l’autre
Epouser le temps d’une gambade
Passer Errer Tisser dans la nuit
Le vêtement fil à fil
Pour le séjour entre deux rives
Je ne sais pas faire
Je suis l’arbre aux fruits rouges derrière le mur
Ta main à la fois vague blanche
Et ronde de nuit
Ta main et sa besace de cris ses poings fermés
Des osselets de racine
Tu ris ?
Est-ce toi qui court dans le couloir
Renverse les nids
Tu sais qui je suis ?
Fouaillé par la morsure de la herse
Je m’habitue à n’être pas Tu te moques ?
Les ronciers poursuivent quelqu’un dans sa fuite
Les cloches se bousculent au milieu des troupeaux
autour des ruines
Midi à la porte
Urgent de franchir le seuil Debout Déchirer le carré de brouillard
Marcher jusqu’à toi
Qui sait ça n’est pas fini Tu chantes
Je dérive
Sans bras sans ailes
Battements de rien, l’espérance grise
à flanc de cœur la veine du lierre
Monte à hauteur d’yeux pince-regard
Tu ne m’as pas reconnu dans le vide : étincelle crépitante une fois
Une fois seulement
Tu le sais bien
Après plus rien sauf que….
V
Dans la nuit crécellent les arbres moulus rongés
Crocheté sur ton dos de nacre
L’amour comme un drap ou bien dans le sous-sol peut-être
Peut-être pas sur les hauteurs pris dans le filet des nuages
La pluie impatiente elle noue/elle noie
Notre corps dans la main de l’autre
Et ma parole dans ton entonnoir remugle sourdre
A haute voix presque cri
Tu es ma forêt
Miettes de pain semées dans les sillons
Pour que pousse le blé chercher notre bonheur émietté
Sous nos pieds
La terre chaude
En couronnes les oiseaux parcourent le ciel
Tu te penches je en quelques mots
Entre deux rayons me rassemble
Risque des brisures
Notre joie est cristalline
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