VI
Jointure de l’épaisseur d’un mot
Entre l’écorce qui s’enroule à la périphérie du livre
Un océan de mots fourmillement/arborescence
A ciel ouvert la voix de l’homme comme une éponge
Eructe Chante Ronronne
Des herbes folles
De la terre d’autrefois creusée de vignes rousses
De la bave rouge sang des poumons en bouquets sauvages
Perforent le ciel
Gouttes argentées mots choisis mots abandonnés
Dans le même élan
Vertige de la hauteur atteint sans retour
Soudain marée basse se retire aussi le vent
Rien ne l’arrête tempête
Homme en équilibre ne ris pas je l’ai vu la bouche fermée
Chute
A tiré le silence déchiré la toile d’un grand coup de lame
Mots brisés ossements légers
N’existe plus Dans le vase clos
Un homme fatigué.
VII
Une poignée d’anges
Lancée à la volée sur les vitres des trains et des hangars
Ciel obscur nuages de clés
Ouvrent le portail d’écorces fauves
Libèrent la nuit
Dans son costume à rayures muselée
Ils se sont
Emmaillotés de verrous ne plus entendre
Croque nuit dans la terre fangeuse hommes désincarnés
Dans les camps la crosse du soleil enfoncée
Un coin de silex dans le dos
Ne ris pas la mort s’articule
Préparer jours sans lendemain
Nuit n’étanche pas soif
Murs jusqu’aux étoiles Camps
La solitude est une charrue
Et la douleur son sillon
Pour une poignée d’anges
Retenir un morceau de vent entre les doigts qu’il nous reste
Dépasser Franchir loin de la tourbe maudite
Dis- moi
Le rêve du jour est-il plus solidaire le rêve de nuit une brassée d’orties ?
Entre les deux le marbre ses griffures
N’étouffe pas les voix
Pour aimer que faut-il faire
Culbuter les arbres
O toi, homme tissé de barbelés.
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