Septembre est le mois des retraités mais juin aussi et pourquoi pas les autres mois de l’année. A dire vrai ne sommes-nous pas programmés pour atteindre une retraite bonhomme avec du ventre, des rides sur le corps et des idées plus courtes.

Prosper a gardé le goût des voyages. Ce n’est pas qu’il avait pour habitude d’aller au bout du monde. Pas de trajets en avion ni grands déplacements en bateau d’un continent à l’autre. Nulle expérience des changements horaires, le tricotage et détricotage des fuseaux ne le concernaient pas. Quelque fois la voiture mais le plus souvent le train.

Sans parole. (Suite).

Je croise dans la rue un petit vieux. Il dégage une forte odeur de suppositoire.

Sur la plage.

L’homme d’une quarantaine d’année se tient debout au milieu de la plage. Il porte une casquette rose, de sa main droite il frappe

GINO

Vous ne connaissez pas Gino ?

Non vous ne pouvez pas le connaitre car vous n’êtes jamais venu jusqu’ici. La ville n’est pas facilement accessible, il faut prendre un bus qui n’est jamais à l’heure et une fois arrivé à la station « L’étang d’or», il faut marcher encore.

« Monsieur le Brigadier… »

« Deux coings, trois poires, quatre pommes.2, 3, 4 en tout neuf fruits inauguraient ainsi ma première récolte. Il faut savoir se contenter de peu mais ce n’est pas rien quand même. Les jeunes arbres ont été plantés l’année dernière avant cette année de sécheresse. Sans embranchement d’eau à proximité du champ, j’ai dû remplir plusieurs seaux que je tirais au puits. Il me fallait alors traverser la petite route de Magouric.

Cher Monsieur,

Je vous écris de ce coin de lumière volé à la nuit qui nous entoure.
C’est une niche, un creux tapissé de vieux chiffons avec pour tout mobilier une table et une chaise, un cahier ouvert pour écrire cette lettre que je vais vous envoyer.

Jean-Paul Sartre

Jean-Paul se lève un matin et se dit que quelque chose cloche dans l’univers. Il décide alors d’arpenter les rues de la ville pour comprendre ce qui ne va pas. Demain il fera le tour des campagnes puis il se rendra sur le sommet de la plus haute montagne après avoir séjourné au milieu de l’océan.

Madame Samba vit la nuit, elle est ouvreuse au cabaret Les Dunes dansantes.

Si les habitués la saluent avec égard, elle n’hésite pas à faire une remarque critique quand l’accoutrement de l’un ou de l’autre ne correspond pas au style de l’établissement.

Je ne suis pas certain que Paulette ait eu le temps de se rendre à la boutique mobile de prêt à porter. Ce matin-là était l’anniversaire du décès de Maurice.