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VIII

Dans un nœud, le rêve à côté

Morsure du chant de l’oiseau

16 octobre.

Salon de la Revue à Paris.

Ruche à l’intérieur de laquelle les passionnés, comme des abeilles, échangent, s’interpellent, se congratulent, se désolent. Jamais assez de clients, les gens sont ignorants, toujours se sacrifier pour maintenir la revue à flot.

T 30

«     qui envahit tout son être ; qui contamine sa pensée ; qui se cache dans son cœur ; qui guette sur ses lèvres la lutte de son dernier souffle. La peur subsiste toujours.

T 29

« J’ai fait pénitence, je me suis corrigé, et dès que je commence à ressemeler mon âme, il faut remettre un bout : remettez des talons et l’empeigne crève. C’est à n’en pas finir. »

Strindberg, Inferno.

« Quand je me lève le matin, je retourne tout de suite au lit.

Jointure     de l’épaisseur d’un mot
Entre l’écorce qui s’enroule à la périphérie du livre

« En mes escris mesmes, je ne retrouve pas toujours l’air de ma première imagination : je ne sçay ce que j’ay voulu dire et m’eschaudé souvent à corriger et y mettre un nouveau sens, pour avoir perdu le premier qui valloit mieux. » Montaigne, Les Essais.

LA JEUNE FILLE ET LA NOIX DE COCO

Il ne manque pas de récits pour témoigner de cette époque difficile marquée par la multiplication des virus auxquels se trouvait confrontée l’humanité. Les descriptions étaient souvent insupportables, l’attaque des corps, les suffocations incontrôlables, les

T 26

« Je suis aveugle et ne sais où aller

De mon bâton, pour ne pas me perdre

Je vais sondant mon chemin çà et là 

Quelle pitié que je sois forcé d’être

L’homme égaré qui ne sait où il va. »

Charles d’Orléans, Poésies.

IV

Trilles de l’oiseau noir gobeur de cerises

Dans l’espacement des fonds

Toi qui sait

Sauter d’une rive à l’autre

Epouser le temps        d’une gambade