3 aout 2021, Magouric.

« Le Français n’a plus de milieu social, il n’a plus de milieu intellectuel.».

Lettre de George Sand à Gustave Flaubert, 2 décembre 1868.

Quand nous sommes témoins d’une pensée approximative, constituée de bric et de brocs récoltés au hasard des rencontres, au coin d’un bar, à l’absorption sans modération d’informations hâtives, non vérifiées, tout simplement dépourvu d’esprit critique de la part du consommateur (tout aussi dangereux que

15 juillet.

Il ne peut imaginer vivre autrement qu’agité d’une perpétuelle vibration. Qui est-il donc ? Une guimbarde, dans le bourdonnement du monde.

16 juillet.

Je m’arrête sur le constat que fait le Père Vladimir Gaudrat, père abbé de l’abbaye de Lérins. (La Croix du 16 juillet 2021).
« J’ai connu ce que j’appelle l’arbre de la vocation. »

1er juillet 2021, Saint-Nom la Bretèche.

Nous sommes tous des Joseph K.

2 juillet.

Et puisque nous sommes tous des Joseph K, je danserai sur la musique de B.B.King, « It’s a great, great pleasure. »

17 juin, Saint-Nom la Bretèche.

Un jour ce sera vide, de Hugo Lindenberg – Christian Bourgois éditeur – Prix du livre Inter.

Parmi mes défauts nombreux, est celui de ne pas me sentir concerné par un prix littéraire. Une goutte de snobisme, une pointe d’envie, une impression d’inutilité

2 juin 2021, Saint-Nom la Bretèche.

En lisant « Le Pont de Bezons » de Jean Rolin, éditions P.O.L, je ne peux m’empêcher de penser à Georges Perec. Ce serait le Georges Perec de la « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien » mais au lieu de passer d’un café à un autre, de faire le tour de la place Saint Sulpice, il aurait

16 mai.

Abordons un sujet plus facile : les spécialités de nos grands-pères.

A ma gauche, le grand-père de R, Alexandre : la tartelette aux fraises.

A ma droite, mon grand-père, Albert : les enluminures de la Bible.

Un point commun : l’application.

1er mai 2021, Grosrouvre.

« Le trou d’eau ».

J’ai toujours ressenti une fascination particulière devant les trous d’eau punaisés dans le ruisseau qui borde la maison. Sans doute que le drame familial qui a perclus notre famille n’est pas étranger à cette sensation, mais il ne faudrait rien exagérer. Lequel d’entre nous n’a pas eu son regard retenu par ces surfaces sombres, situées à proximité des racines des arbres ou bien chahutées par des courants qui les contournent et les font tourner comme des toupies.

17 avril.

Nous sommes embarqués sur un navire qui n’atteint pas sa destination. Elle est pourtant connue, les trajets pour s’y rendre certes ne sont pas simples, mais il n’est pas question de céder au renoncement.

Il me revient en mémoire cette imploration souvent entendue pendant mon enfance, au moins une fois par semaine quand nous assistions aux offices religieux dans les églises de Chamalières et de Saulcet : « Dites seulement une parole et je serai guéri.».